les francais et l'entrepreneuriat
L’entreprenariat (ou entrepreneuriat) est l’action de créer ou de reprendre une entreprise. Il s’agit là d’une activité difficile qui peut parfois se solder par un échec. Ce risque génère, chez les français, surtout en période de crise, une tendance à lui préférer le salariat.
Toutefois, la création du statut d’auto-entrepreneur, a fait naître une nouvelle façon d’envisager l’entreprenariat en France. Ce statut permet à la fois de se lancer dans la création d’une activité tout en préservant, dans un premier temps, son emploi. Selon la Fédération des auto-entrepreneurs, en 2009 on comptait en France 480 000 créations d’entreprises dont 320 000 auto-entreprises.
Le statut d’auto-entrepreneur ne serait-il donc pas en train de faire évoluer nos mentalités ?
En effet, ce statut est rassurant à plus d’un titre puisqu’il offre de nombreux avantages comme la création et la radiation rapide de l’entreprise ou la possibilité de démarrer une nouvelle activité tout en se maintenant en poste si l’on respecte toutefois les règles en matière de durée du temps de travail. Il permet également de bénéficier d’avantages fiscaux et sociaux à la condition de ne pas dépasser un certain seuil de chiffre d’affaires.
Le statut d’auto-entrepreneur est donc intéressant pour faire une étude de marché « en live » mais il devra être abandonné si l’entreprise trouve son marché et se développe. Dans ce cas, il faut passer à la vitesse supérieure et opter pour le statut de l’EURL ou de la SARL. D’ailleurs le Sénat souhaite qu’au bout de trois ans l’auto-entrepreneur évolue vers un statut classique de l’entrepreneur individuel ou collectif.
Si ce nouveau dispositif a permis de relancer la création d’entreprise en France, a-t-il pour autant impulsé l’esprit d’entreprise ? Rien n’est moins sûr.
La France, comme l’Europe, reste en retrait en matière de création d’entreprises, comme le démontre le TEA (Total Entreprenarial Activity). Un sondage Opinion Way réalisé en novembre 2008 (avant le début de la crise), nous informe aussi que les français sont conscients de l’intérêt de la création d’entreprises pour la dynamique économique mais qu’ils ne sont pas prêts à sauter le pas et qu’ils restent très attachés à la sécurité que leur procure le CDI notamment à cause des fluctuations de l’économie.
Parallèlement, les lycéens et les étudiants voient dans la création d’entreprise deux aspects de la vie professionnelle auxquels ils sont relativement peu confrontés au début de leur carrière : les responsabilités et la gestion d’une équipe. Ils sont cependant conscients des difficultés qu’ils rencontreraient à créer leur entreprise tout de suite après leurs études. Toujours selon l’enquête d’Opinion Way, pour beaucoup d’entre eux, il est nécessaire d’entrer dans la vie professionnelle et d’attendre 3 à 5 ans avant de lancer son projet. Ils espèrent ainsi accumuler de l’expérience mais aussi trouver les fonds nécessaires à la création de leur entreprise.
Quant à vous ? Avez-vous des projets de création d’entreprise dans les deux années à venir ? Si oui, sur quel statut ? Si non, est-ce la crise qui freine vos projets ?
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