Aryf MOUDACHIROU

Aryf MOUDACHIROU

L’art de bien démissionner

L’art de bien démissionner

Pas question de partir en claquant la porte. L’objectif est de partir
"sans casse" pour vous comme pour l'entreprise. Et de faire en sorte de rester
en bons termes tout en assurant le passage de relais
.

Prévenez votre entreprise le plus vite possible

Une fois votre proposition d’embauche ferme en mains, prévenez votre
responsable opérationnel et votre DRH. Ils n’apprécieraient pas d’apprendre
votre départ par un tiers et vous seriez en mauvaise position pour négocier
votre départ. Faites-le oralement puis confirmez-le par une lettre de démission
en bonne et due forme, que vous adresserez en recommandé avec accusé de
réception. Bien qu'il n'y ait pas de règles imposées, votre lettre devra
contenir un certain nombre d'informations afin d'éviter par la suite toute
contestation : votre état-civil, une phrase indiquant clairement votre souhait
de démission et la date de votre départ, compte tenu de la période de préavis,
enfin une phrase indiquant quel poste vous occupiez, éventuellement depuis
quelle date. Vous n’avez pas besoin de motiver votre démission dans votre
courrier.

Expliquez clairement les raisons de votre départ

Une démission peut parfois être perçue comme une trahison. Pour qu’elle soit
bien vécue de part et d’autre, démontrez à votre responsable à quel point cette
opportunité est importante pour la suite de votre carrière et pour
l’accomplissement de votre projet professionnel. Suggérez-lui de se mettre à
votre place en lui posant la question suivante : « qu’aurais tu fait à ma
place ? ». A l’inverse, si votre employeur vous a mis au placard ces dernières
années, dites lui que vous êtes prêt à démissionner en échange d’une formation
ou d’une indemnité. Autrement dit, négociez votre départ.

Ménagez vos arrières

Restez calme : ce n’est pas le moment de déverser votre bile. Une vie
professionnelle est longue et vous avez de fortes chances de retrouver des
collègues de votre employeur actuel. Ils pourront retravailler avec vous en tant
que fournisseurs, clients, partenaires… Et qui sait, peut-être que dans quelques
années, vous reviendrez chez votre employeur pour une nouvelle opportunité… Il
faut garder toutes les portes ouvertes ! Rendez vous disponible pour la
passation de pouvoir. Formez votre remplaçant, quitte à travailler en binôme
pendant un moment.

Négociez votre préavis

La  durée de votre préavis est fixée par la convention collective, les usages
de votre profession ou votre contrat : elle reste toutefois négociable. A
contrario, le refus d’effectuer votre préavis pourrait se solder par le
versement de votre part d’une indemnité à votre employeur pour « brusque
rupture ». En conservant de bonnes relations avec votre responsable, vous vous
placez en position avantageuse pour partir dans les meilleures conditions. C’est
du donnant-donnant. Si vous acceptez d’aider votre responsable, il doit se
montrer enclin à vous laisser partir plus rapidement.

Démission ou rupture conventionnelle ?

Vous souhaitez quitter votre entreprise mais n’êtes pas certain de retrouver
un poste immédiatement ? Négociez une rupture conventionnelle avec votre
employeur : cet accord amiable est distinct du licenciement et de la démission.
Gros avantage : il ouvre droit au versement d’une indemnité de rupture et à
l’indemnisation par les Assedic. Son principe est simple : vous convenez avec
votre employeur des conditions de la rupture du contrat de travail, qui donne
lieu à la signature d’une convention. Celle-ci doit mentionner le montant de
l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle, qui ne peut être inférieur à
celui de l’indemnité légale de licenciement. Ces deux indemnités doivent être
supérieures à 1/5e de mois de salaire par année d’ancienneté, montant auquel
s’ajoutent 2/15e de mois par année après 10 ans
d’ancienneté.

Bon à savoir

Si vous êtes enceinte, vous êtes dispensée d’effectuer le préavis, de même au
terme de votre congé maternité, à condition d’informer votre employeur de votre
démission par lettre recommandée avec accusé réception au moins 15 jours avant
la date prévue pour votre retour dans l’entreprise.
Et bien sûr aucun préavis
n'est prévu en cas de démission en période d’essai.
Il est impossible par
contre de démissionner d'un contrat à durée déterminée (CDD). Seuls l'accord
amiable, la faute grave, la force majeure ou encore l'embauche sous contrat à
durée indéterminée de l'intéressé, sont admis pour rompre un tel contrat.



12/06/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 3 autres membres